Je m’appelle Laura, je suis née en 1987 et je suis orthophoniste. Je vis en région parisienne et je suis maintenant, en 2020, la maman d’Augustin, né le 4 août 2016 et Camille né le 13 février 2019.
J’ai décidé de lancer ce blog, parce que j’avais envie d’écrire quelque part à propos de thèmes et sujets qui me tiennent à cœur, surtout depuis que je suis maman et que j'ai vécu une sacrée Matrescence (pour comprendre ce que c'est je vous recommande le podcast qui porte le même nom).
En ayant mon premier enfant, j’ai pris conscience de beaucoup de choses en termes d’éducation, d'écologie, de féminisme, bref de respect de l'autre, de soi et de l'environnement. Je me suis surtout aperçu à quel point il était nécessaire d’informer les gens afin qu’ils puissent faire de vrais choix, notamment éducatifs. Je suis une personne idéaliste, sûrement trop, et j’espère que diffuser l’information permettra d’améliorer le monde dans lequel nous vivons: un monde avec moins de violences, respectueux de la planète et de ses habitants.
En ayant mon premier enfant, je me suis mise à réfléchir, beaucoup, certains disent trop, moi je ne pense pas qu’on puisse trop réfléchir, trop se renseigner, surtout en termes d’éducation, car l’éducation est la base de toute la société. Et parce qu’on cherche tous à être la meilleure version de nous-mêmes.
J’ai aussi réalisé à quel point les gens, même des personnes plutôt cultivées, ne cherchaient pas à voir plus loin que ce qu’elles avaient toujours connu. Beaucoup décident de simplement faire « comme les autres », comme ils ont toujours connu et vu faire, sans ne jamais rien remettre en question. Pour moi, on peut faire des choix seulement quand on est réellement informés, de manière objective, sur les différentes options qui s’offrent à nous. Ainsi, il est nécessaire, souvent, presque tout le temps, de se poser des questions, de se poser la question « est-ce vraiment mon choix? est-ce vraiment ce que je veux? est-ce que je fais ce qu’on m’impose en me laissant croire que c’est mon choix? est-ce que je prends cette décision parce que je ne sais pas qu’il existe des alternatives? »
Avec les enfants je me suis mise à changer des choses dans mon comportement, dans ma vie, j’ai fait des choix qui me semblent justes, utiles à la planète, et me permettant d’éviter des dissonances cognitives. Je préfère savoir et changer les choses que de fermer les yeux. J’ai donc décidé de faire autrement que ce que j’ai toujours vu et connu mais aussi et surtout d’informer sur ces prises de positions. Des choix comme le respect de l’enfant, des femmes, la non-acceptation du sexisme ordinaire sous couvert de blagues immondes, le féminisme, le végétarisme, se tourner vers des achats éthiques, le moins polluant possibles, des circuits courts et éviter autant que possible les supermarchés et le domaine de l’agro-alimentaire.
Avec les enfants je me suis mise à lire, à me renseigner, certains disent que trop se renseigner, c’est se couper de son « instinct », sauf que la plupart ne font pas la différence entre « instinct » et conséquences culturelles et éducatives. En effet, quand plusieurs générations utilisent certaines « méthodes » éducatives, type violences, cela s’inscrit dans nos gènes. Ainsi, des arrières-grands parents, grands-parents et parents qui ont subi des Violences Educatives Ordinaires (VEO) vont automatiquement les reproduire sur leurs enfants. Le serpent se mord la queue, on ne s’en sort jamais, à moins d’en prendre conscience, et d’être proactif pour entamer un changement. Un changement pour soi, pour ses enfants, pour ses petits-enfants, et arrières-petits enfants. Il s’agit de briser la chaîne. De changer, pas seulement pour suivre une mode, mais pour éduquer les citoyens de demain et après-demain à une société non-violente, non sexiste, empathique, bienveillante, à l’écoute des émotions de chacun.
Il n’est en rien « instinctif » ni « normal » ou « humain » d’en arriver à punir, humilier ou frapper un autre être humain. Surtout quand cet autre être humain est un enfant, le sien. Nous savons aujourd’hui que si des générations entières grandissent dans un environnement bienveillant et sans violences, il deviendra alors « instinctif » de ne jamais être violent envers son enfant, envers un être humain tout simplement.
Enfin, je me questionne , j'essaye de comprendre les freins au changement, car j’ai aussi beaucoup de mal à comprendre pourquoi la plupart des gens refusent les évidences scientifiques, disent « je n’y crois pas », « je ne suis pas d’accord », comme si on pouvait nier que la Terre est ronde ou être en désaccord avec cela. Toutes les dernières études en neurosciences démontrent qu’il est néfaste pour le développement de l’enfant, de son cerveau, d’être soumis à des violences (punitions, humiliations, insultes, violences corporelles, abandon à ses pleurs), et pourtant on voit encore partout des enfants qui subissent ces violences au quotidien.
Ce blog parlera donc de ces sujets, qui me tiennent à cœur et qui selon moi sont tout à fait liés: éducation bienveillante, allaitement, éducation non-sexiste, féminisme, grossesse, maternité, écologie, alimentation… Bref, d’éducation en général, des enfants, et futurs adultes de ce monde.
crédit photo: Lucie Bataille Photographie